Tatiana, observatrice pour les Nations Unis, qui a été ma guide tout au long de la manifestation
Nunca mas
«Plus jamais». La Casa Memoria Domingo de Cañas à Santiago de Chile, un espace en mémoire des personnes prisonnières et torturées de la dictature s’engage pour que les erreurs du passé ne se répètent pas. Une de ses missions est d’observer la répression contemporaine au Chili et de la reporter auprès des Nations Unies.
Munie d’un appareil photo et de lunettes de natation « anti-lacrymogènes », je les ai accompagnés dans l’une de leurs nombreuses sorties, celle du Premier mai alternatif. J’ai assisté a une manifestation festive et familiale pour laquelle la police et l’armée ont déployé un personnel impressionnant. Elle s’est terminée par des jets d’eau, des gaz lacrymogènes et des arrestations.
Avec mes photos, j’ai voulu témoigner de ces pratiques qui visent à criminaliser et dissuader tout mouvement contestataire et à légitimer une présence des forcées armées dans les rues.
C’était en 2017, prémisses des soulèvements qui ont agité le Chili par la suite.
© Nathalie Ljuslin